Move your money!

En aveu: Je cherchais une excuse pour aborder le projet de café associatif auquel je participe dans ma commune. On est une bande d’habitants de tous les âges, motivés pour rouvrir un lieu de rencontre dans un bourg dynamique et en pleine expansion, mais qui n’a plus de bar. On s’installe au rez de chaussée de l’ancien presbytère et on y met tout ce dont on a envie : de la culture, des livres, de la bière, de la bonne humeur, des idées, des jeux pour les enfants… bref, on se bouge. Et pour nous donner un coup de pouce dans le démarrage, on a lancé sur Internet une levée de fonds participative.
C’est sur le site breton de crowdfunding qui s’appelle Octopousse. Le crowdtruc, c’est ce système qui permet de financer des projets en faisant appel à son réseau et au réseau de son réseau grâce à Internet. On a besoin de 4000€ et en 15 jours on en a déjà collecté 60%. Plutôt bon signe selon Mila Colas, une des fondatrices du site web.  

En ouverture : Au delà du projet de Bar'Zouges, ces outils sont intéressants à regarder du point de vue de Rennes Ethique. Pourquoi ? Parce que c’est une autre façon de financer l’économie et les projets qui se profile. Rappelez-vous Jeremy Rifkin et sa 3é révolution industrielle. Grâce à Internet, on peut en partie squizzer les banques, leur fonctionnement opaque, pyramidal, et couteux. La toile permet de mettre en lien direct financeurs et porteurs de projet. Si Octopousse propose de financer des projets individuels ou associatifs, culturels, humanitaires, écolo, etc., dans une logique « don contre don » certains sites de crowdfunding sont spécialisés dans le financement d’entreprises. Certes, pour une grande partie d’entre elles, ce sont encore des projets pour se faire du fric. Mais pour les projets d’ESS, c’est une opportunité de se financer en circuit court, de tester le projet, de créer une communauté autour d’initiatives qui ont du sens.

 En outre: Dans une logique proche, la finance solidaire permet de rapprocher épargnants et projets financés, en apportant notamment plus de transparence. La société financière la Nef, dont j’ai déjà parlé ici, donne tous les ans la liste de tous les projets pour lesquels elle a accordé un prêt. On sait donc exactement à quoi sert l’argent que l’on place chez eux. Je vous invite à lire un magazine que j’ai oublié l’autre fois quand j’ai parlé de presse, c’est Kaizen. Chouette magazine issu du mouvement Colibri initié par Pierre Rabhi, il sort son numéro 7 en mars, avec un dossier sur le mouvement international « Move your money » qui propose aux citoyens de changer de banque pour contribuer à changer le monde. Une bonne occasion de le découvrir en kiosque.

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