Fashion (without) victims



En dessus: Pour démarrer cette année, je vais commencer par un sujet des plus sérieux. Noté sur votre calendrier depuis des mois, vous trépignez, anticipez, repérer pour le Grand jour, le premier de cet évènement mémorable et annuel, après demain, mercredi 9 janvier,  j’ai nommé : les soldes.

En dessous: Bien sur, vous avez pris de bonnes résolutions cette année : plus de surconsommation, et pas d’exploitation de salariés sud asiatiques au prétexte d’un look dernier cri. D’ailleurs Greenpeace l’a bien fait comprendre à
Zara et à ses amis l’année dernière : les fashion victim, ce sont d’abord les travailleurs soumis à des cadences infernales pour un T-shirt à 1€ ou à des produits chimiques sans protection pour que monsieur ait un jean effet délavé. 

Cette année, les soldes seront donc responsables. 

Pour éviter la surconsommation, on fait d’abord un check up de nos placards : de quoi disposons-nous déjà ? de quoi avons-nous besoin ? Éventuellement, on en profite pour virer le gilet de mamie pour le vendre en  occase  ou le donner au Relais. Une fois qu’on sait qu’il nous faut 2 pantalons, 1 veste et 3 slips, pas plus, on peut aller au feu sans faire bruler sa carte bleue.
Deuxio : on choisit ses enseignes ou on regarde les étiquettes. A Rennes, Ekyog et Onaki vous garantissent de l’écolo. Tendance Bio chez Ekyog, tendance chanvre chez Onaki. Les hommes se contenteront d’Onaki vu qu’Ekyog ne s’intéresse qu’aux dames. Prévoir un bon carnet de chèques pour Ekyog c’est du haut de gamme, et soldé, ça reste pas donné. A Onaki on aura une plus large gamme de prix, et plus de possibilités de styles. 

Ensuite, on peut aller jeter un œil chez les voisins ; en étant attentif aux étiquettes : la provenance, une mention Bio certifiera la culture de la fibre, ce qui est bon au moins pour les cultivateurs, mais ne vous garantit pas un produit nickel au bout.  Oeko-Tex plus ou Gots certifient le produit dans son ensemble : la culture et la transformation. Enfin, certaines marques proposent des vêtements issus du commerce équitable (Max Havelaar ou Bio Equitable). Là aussi, bingo, vous avez une vraie plus-value et l’espoir de vous habiller éthiquement (tous les autres labels sur le site Mes courses pour la planète).

En alternative: Une autre façon de ne pas exploiter l’environnement ou son prochain avec la mode, c’est la récup’ ! Rennes ne manque pas de boutiquesde fripes en tout genre. Dépôt vente de marques, boutiques solidaires, mais aussi sites de troc ou zones de gratuité, vous pourrez vous saper à pas cher et faire tourner vos nipes. 

En voeux: avec toutes ces infos, vous êtes parés pour faire de bonnes affaires... éthiques! 


En bonus : Pour aller plus loin: "Vêtements, la fibre écologique", éditions Terre Vivante, 2001. Il commence à dater mais si le sujet vous intéresse, il est très intéressant.

Photo: Onaki, quai Emile Zola à Rennes

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